Le Bénin sort d’une douloureuse élimination à la phase finale de la Coupe du monde 2026 avec une troisième place avec le même nombre de points que le Nigeria (2è, 17 points). Mais, l’équipe béninoise doit vite se relever de cet échec et penser à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. Pour cette compétition, le Bénin compte aller le plus loin possible. Le sélectionneur des Guépards, Gernot Rohr s’étendue à ce sujet dans une interview publiée sur le site de la CAF.

Dans un groupe redoutable où figurent le Sénégal, la République Démocratique du Congo et le Botswana, les Guépards du Bénin n’ont pas l’intention de faire de la figuration. Pour Gernot Rohr, l’objectif est clair : « Pour cette CAN, notre premier objectif est de remporter un match. Lors de la dernière édition en 2019, le Bénin avait terminé les huitièmes de finale avec trois matchs nuls, sans victoire, excepté au tir au but. Cette fois, nous voulons absolument gagner. »

Le technicien franco-allemand ne cache pas la difficulté du défi qui attend ses joueurs. Mais il mise sur les progrès réalisés depuis son arrivée pour espérer une belle surprise. « Tout en restant humbles, notre ambition est de sortir de ce groupe. Malgré la présence du Sénégal et de la RD Congo, il est impératif de battre le Botswana et, pourquoi pas, d’obtenir quelque chose contre les deux autres équipes. Ce ne sera pas facile, mais c’est réalisable, car mon équipe a considérablement progressé. »

Le Bénin n’a jamais été considéré comme un poids lourd du football africain. Mais cette étiquette d’outsider, Rohr l’assume pleinement. « Être outsider signifie que l’on n’est pas considéré comme une grande équipe. Pour ma part, ce rôle ne me fait pas peur. [...] Être outsider n’est pas un problème en soi, mais cela peut parfois entraîner des décisions arbitrales défavorables. [...] Dans ce contexte, un petit pays doit se battre deux fois plus pour sortir de ce rôle. »

Un discours lucide, mais porté par une ambition grandissante. Le sélectionneur croit au potentiel de son groupe, renforcé par une campagne d’éliminatoires du Mondial 2026 encourageante, bien que terminée dans la frustration. « Nous avons terminé avec 17 points, autant que le Nigeria, ce qui constitue déjà un capital confiance important. Nous avons été la seule équipe à battre le Nigeria à Abidjan, alors qu’il restait invaincu dans tous les autres matchs », a relevé l’entraîneur.

Au-delà des résultats, c’est surtout la maturité acquise par les joueurs qui rassure le sélectionneur. La complexité logistique des matchs sur le continent et les aléas d’un calendrier serré ont forgé un groupe plus solide mentalement. « Cette expérience nous a permis de nous structurer, de nous renforcer et de nous préparer mentalement. Toutes ces expériences seront précieuses pour aborder la CAN avec de meilleures chances de réussite », a indiqué Gernot Rohr.

Et dans ses rêves les plus fous, le coach espère un scénario digne des grandes heures du football mondial. « Le miracle du Bénin ! En référence à la victoire en finale de la Coupe du Monde 1954, lorsque l’Allemagne avait battu la Hongrie 3-2 en Suisse. Et là, on voudrait faire le miracle du Bénin. » Pour cela, il espère avoir une bonne préparation avec son équipe en novembre prochain.