Les Guépards du Bénin à l'entraînement (Image d'archives )
Les Guépards du Bénin sont entrés en compétition à la CAN Maroc 2025. À l’issue de leur premier match joué mardi 23 décembre face à la RD Congo, l’équipe béninoise peut nourrir des regrets après sa défaite (0-1). Avant cette rencontre, on savait que la RD Congo partait favori sur papier. Mais le scénario de ce match laisse des frustrations dans le rang des Béninois.
L’équipe béninoise sort de cette rencontre avec plus de 60 % de possession de balle. Ce qui signifie que les Congolais ont laissé le ballon aux Guépards, mais ceux-ci n’en ont pas suffisamment profité et ont perdu la rencontre pour quelques détails.
Le premier est un manque d’audace. On a vu des joueurs béninois, sur certaines phases de jeu, manquer d’aller chercher l’adversaire, de le provoquer et d’aller au bout des contre-attaques. Pourtant, les Congolais n’ont pas toujours été agressifs et n’ont pas exercé une pression constante. De sorte que, la plupart du temps, le Bénin a eu le pied sur le ballon sans être assez dangereux pour l’adversaire.
Ce manque d’audace peut trouver son explication au niveau du deuxième détail : l’absence d’un leader technique au milieu de terrain. L’absence de Junior Olaïtan s’est cruellement fait sentir à ce niveau car, au cœur de cette possession de balle, l’équipe béninoise a manqué d’un joueur capable de porter le ballon dans le camp adverse sur 30 à 45 mètres. Il a manqué un joueur capable, sur une passe, de casser les lignes pour trouver la ligne d’attaque dans de bonnes conditions.
La troisième raison qui explique cette défaite est bien l’inefficacité des joueurs et leur manque de précision dans les 20 derniers mètres du camp adverse. Les joueurs béninois ont énormément péché sur ces deux aspects. On a noté une fébrilité à l’approche du camp adverse et un manque de tranchant dans les avant-derniers et derniers gestes. Ce qui a laissé un sentiment général d’actions offensives inachevées.
Enfin, on a le sentiment que le technicien franco-allemand, Gernot Rohr, a manqué d’apporter la touche technique qui faisait défaut à l’équipe. Au moment de faire sortir Sessi d’Alméïda pour faire entrer Samadou Attidjikou (82ᵉ), il aurait pu faire entrer Mattéo Ahlinvi. Le sélectionneur l’aurait placé à la pointe haute d’un milieu à trois avec Dodo Dokou et Imrane Hassane. Mattéo Ahlinvi est capable de porter le ballon et d’apporter une touche technique avec plus de précision dans les passes dans le camp adverse.
Contre le Botswana, vendredi 27 décembre prochain pour sa deuxième sortie dans la compétition, la sélection béninoise devra corriger ces carences. L’équipe va retrouver ses titulaires absents ce mardi pour cumul de cartons afin d’afficher une meilleure maîtrise technique et une plus grande présence dans le camp adverse. Le Bénin doit impérativement remporter cette rencontre pour sa survie dans la compétition.
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