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Covid-19: femmes et enfants frappés par les effets néfastes, le Pmnch mobilise 32 milliards de dollars

Covid-19: femmes et enfants frappés par les effets néfastes, le Pmnch mobilise 32 milliards de dollars

La pandémie de covid-19 a causé de nombreux effets néfastes sur les femmes, les enfants et les adolescents, a appris le PNMCH. L’organisation a fait mobiliser des moyens financiers pour la protection de ces couches de la société.

La pandémie de covid-19 a causé de nombreux effets néfastes sur les femmes, les enfants et les adolescents, a appris le PNMCH. L’organisation a fait mobiliser des moyens financiers pour la protection de ces couches de la société.

Dans un communiqué en date du mercredi 27 octobre 2021, le PMNCH, la plus grande alliance mondiale en matière de santé des femmes, des enfants et des adolescents, alerte sur les effets du Covid-19 sur ces populations cibles. Selon l'OMS, citée par le Pmnch, les femmes, les nouveau-nés, les enfants et les adolescents ont subi une interruption de près de 40 % des principaux services de santé depuis la pandémie.

Helen Clark, présidente du PNMCH a fait savoir que « la santé des femmes, des enfants et des adolescents est désormais très menacée, avec des inégalités préexistantes aggravées par un accès restreint aux services de santé essentiels » depuis le début de la pandémie du covid-19.

Parmis ces impacts  figurent la hausse des chiffres de décès maternels et des mortinaissances, l'augementation du nombre d'orphélins dans le monde ansi que les cas de violences faites aux femmes. 

Décès, orphélins, violence 

« On estime que les graves perturbations des services essentiels dues au COVID-19 entraîneront près d'un million de décès supplémentaires d'enfants et de mères entre mai 2020 et avril 2021. En 2020, en raison des effets secondaires de la pandémie, le nombre d'enfants n'ayant reçu aucun vaccin contre les maladies évitables, dont la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (enfants dits « zéro dose »), a augmenté de 30 pour cent dans les pays les moins avancés, les laissant vulnérables à certaines des maladies les plus mortelles au monde », informe le Pmnch.

L’alliance présidée par l'ancienne première ministre de Nouvelle Zélande ajoute qu’en raison de l’augmentation de la couverture vaccinale chez les adultes, les schémas d’infection se sont déplacés vers les plus jeunes.

Côté statistiques, « plus de 14 millions d'enfants et d'adolescents ont contracté le Covid-19 dans 104 pays. Cela représente plus de 14% des 102 millions d'infections dans le monde. »  Le communiqué indique aussi qu’entre octobre 2020 et septembre 2021, près de 200.000 mortinaissances supplémentaires se sont produites. Et les risques de mortinatalité ont augmenté de près de 30 % dans les pays à revenu faible et intermédiaire, par rapport au niveau d'avant la pandémie.

Le Covid-19 a également créé au moins 1,5 million d'orphelins, sur quatre millions de décès dans le monde, selon une étude publiée dans The Lancet, rapporte le Pmnch dans son communiqué. L’alliance ne manque pas aussi d’évoquer l’augmentation des cas de violence contre les femmes et les enfants pendant la pandémie. « Par exemple, les lignes d'assistance téléphonique contre la violence domestique dans certains pays ont signalé une multiplication par cinq des appels après l'introduction de mesures de distanciation physique et de mise en quarantaine », rapporte le Pmnch.

« La violence contre les femmes et les enfants pendant le covid-19 a augmenté. Par exemple, les lignes d'assistance téléphonique contre la violence domestique dans certains pays ont signalé une multiplication par cinq des appels après l'introduction de mesures de distanciation physique et de mise en quarantaine », détaille l’alliance mondiale.

Dans sa déclaration rapportée dans le communiqué, Githinji Gitahi, PDG Mondial d'Amref Health Africa et leader du réseau Pmnch affirme que « la pandémie a révélé des faiblesses critiques de nos systèmes de santé ». Selon lui, la lutte contre la pandémie du covid-19 a montré à quel point les soins de santé primaires de base sont importants pour sauver des vies et protéger les droits des femmes et des enfants.

L’organisation estime que les perturbations des services essentiels de santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente sont continuent d’être observées parce que « les systèmes de santé du monde entier étaient mal préparés à faire face à l'ampleur de la pandémie ».

« De plus, l'impact de la pandémie de covid-19 s'étend bien au-delà du secteur de la santé. Les femmes, les enfants et les adolescents sont également parmi les plus vulnérables et touchés par les conséquences socio-économiques critiques de la pandémie, exacerbant la pauvreté, la marginalisation et les inégalités », lit-on dans le communiqué.

Un avenir prometteur

En décembre 2020, la plus grande alliance mondiale pour la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents annonçait avoir réuni des engagements de 20,6 milliards de dollars des Etats et fondation. Ce, après avoir lancé un ‘’Appel à l'Action’’ pour aider les femmes, les nouveau-nés, les enfants et les adolescents contre les effets dévastateurs du covid-19 sur leur bien-être.

En octobre 2021, quelques semaines après son petit-dejeuner de redevabilité sur l'équité sanitaire en Afrique, les promesses de dons ont augmenté de près de 56 % pour atteindre 32,1 milliards de dollars.  Ces engagements financiers vise à restaurer les services essentiels de santé, de nutrition et sociaux pour les femmes, les nouveau-nés, les enfants et les adolescents perdus à cause de la pandémie du covid-19.

Une dizaine de pays ont répondu à l’appel avec des engagements financiers et politiques notamment le Burkina Faso, l'Inde, le Kenya, le Libéria, le Malawi, le Nigéria, l’Afrique du Sud et la Zambie, en Afrique.

Des détails fournis par l’alliance, les engagements des pays concernent les domaines suivants : les soins de santé et le bien-être maternels, néonatals, infantiles et adolescents, le renforcement des systèmes de santé, la nutrition, les programmes de sécurité alimentaire et de protection sociale, de santé et droits sexuels et reproductifs.

Le Pmnch précise que sur un total de 32,1 milliards de dollars promis à ce jour, près de 60 % ou 18,9 milliards de dollars de financement national sont engagés par des pays à revenu faible et intermédiaire. Les 13,2 milliards de dollars restants, ajoute l'alliance, proviennent de l'aide publique au développement engagée sous forme de subventions de pays à revenu élevé et d'une fondation privée. 15,2 milliards de dollars (47 %) sont de l'argent pour lutter contre le Covid-19. L'autre moitié est consacrée à la protection des budgets existants de la santé, a ajouté le Pmnch.