Le Centre international des conférences de Cotonou a accueilli un événement majeur consacré à la réflexion sur l’avenir des villes africaines : le 3è Forum international du cadre de vie (FIC). 

Rassemblant des experts, décideurs, investisseurs et innovateurs venus de divers horizons, cette rencontre ambitionne de penser autrement la ville africaine, en la rendant plus verte, plus durable et plus adaptée aux besoins actuels et futurs des populations. 

L’événement, lancé jeudi 9 octobre 2025, met l’accent sur les solutions concrètes pour construire des villes africaines plus résilientes, inclusives et écologiques.

Ce forum est une initiative portée par la Direction générale de la construction et de l’habitat (DGCH) en collaboration avec le ministère du Cadre de vie et des Transports en charge du développement durable. Dans son discours d’ouverture, Victor Ananouh, directeur général de la construction et de l’habitat, a mis en lumière la vocation du forum à fédérer les secteurs de l’habitat, de l’urbanisme, de l’architecture et de l’environnement autour d’objectifs communs. 

« Le Forum international du cadre de vie offrira la possibilité aux participants de trouver en un seul lieu des offres complexes et de qualité dans tous les secteurs de l’habitat », a-t-il fait savoir.  Il a également insisté sur la dimension technologique et innovante de l’événement. 

Selon lui, l’Expo FIC 25 permettra de découvrir « les dernières innovations en matière de construction, d’aménagement, de décoration, des rénovations, de nouvelles technologies architecturales sur les objets, les matériaux, etc. »

Présent à l’événement, le ministre du Cadre de vie, José Tonato, a rappelé l’engagement du gouvernement béninois à construire un cadre de vie durable et équilibré. Il a mis en avant les efforts déjà entrepris pour améliorer l’habitat au Bénin et les intégrer dans une stratégie globale de développement.

« Nous voulons en toute responsabilité concevoir, planifier, aménager et gérer nos espaces de vie (des villes, des villages, des quartiers, des logements, des espaces naturels) de manière à répondre efficacement aux besoins du présent sans compromettre ceux des générations futures », a laissé entendre le ministre.  

Il a également souligné l’importance des ressources mobilisées dans ce secteur stratégique pour la mise en oeuvre du Programme d’actions du gouvernement.

Le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané a situé cet événement dans une ambition plus large qui est de faire du Bénin un acteur clé de la transition écologique urbaine en Afrique. Pour lui, accueillir le FIC, c’est réaffirmer une volonté politique forte.

« Le Bénin réaffirme sa volonté de se hisser parmi les nations qui inventent, dès aujourd’hui, les solutions de demain pour bâtir des territoires vivables, inclusifs et surtout prospères », relève-t-il.

Il a identifié plusieurs piliers essentiels à cette transformation : la résilience urbaine, la mobilité durable, l’aménagement du territoire, l’habitat inclusif, la gestion environnementale et la qualité de vie.

La conférence inaugurale a permis de prolonger ces réflexions à travers le thème : « Quels rôles jouent les banques de développement, les marchés carbones et les obligations vertes dans la transition vers des villes durables ? »

Animée par des experts des institutions financières internationales, elle a exploré les leviers de financement innovants en soutien aux projets verts. Les intervenants ont notamment analysé les outils permettant d’améliorer la bancarisation et l’attractivité des projets à impact environnemental auprès des investisseurs.