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CEDEAO : la Guinée rejette les sanctions contre le Mali et fait une annonce

CEDEAO : la Guinée rejette les sanctions contre le Mali et fait une annonce

Dans un communique du comité en date du 10 janvier, le comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) au pouvoir en République de Guinée annonce qu’il ne considéra pas les sanctions prononcées par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Mali.

Dans un communique du comité en date du 10 janvier, le comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) au pouvoir en République de Guinée annonce qu’il ne considéra pas les sanctions prononcées par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Mali.

guinee-sanction-cedeao-mali-mamadi-doumbouyaColonel Mamadi Doumbouya, chef de la junte en Guinée

La CEDEAO et l’UEMOA ne compteront pas sur la Guinée pour l’application des nouvelles sanctions prises contre le Mali à l’occasion de leur double sommet extraordinaire du 9 janvier 2021.  Dans un communiqué lundi 10 janvier la junte au pouvoir en Guinée a annoncé que le pays n’appliquera pas ces sanctions.

« Le CNRD tient à informer l'opinion nationale et internationale que la République de Guinée n'a cependant, en aucune façon, été associée à la décision du quatrième sommet extraordinaire des Chefs d'Etat de la CEDEAO, en date du 09 janvier 2022, relative aux sanctions prises contre la République sæur du Mali.

En conséquence, le CNRD réaffirme que les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la République de Guinée restent toujours ouvertes tous les pays frères, conformément à sa vision panafricaniste », lit-on dans le communiqué du colonel Sadiba Koulibaly.

Depuis le 08 septembre, la Guinée où les militaires ont renversé le Président Alpha Condé est suspendue de toutes les instances de la CEDEAO.

Au nombre des nouvelles sanctions décidées par l’organisation sous-régionale, il y a :

a) Le rappel pour consultations par les Etats membres de la CEDEAO de leurs Ambassadeurs accrédités auprès de la République du Mali ;

b) La fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali ;

c) La suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de la CEDEAO et le Mali, à l’exception des produits alimentaires de grande consommation ; des produits pharmaceutiques ;

d) Le gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques centrales de la CEDEAO ;

e) Le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales des pays de la CEDEAO ;

f) La suspension de toute assistance et transaction financières en faveur du Mali par les Institutions de financement de la CEDEAO, particulièrement la BIDC et la BOAD.

En réaction à ces sanctions les autorités militaires maliennes ont décidé d’appliquer la réciprocité et assure avoir pris des mesures pour répondre aux besoins des populations.

La CEDEAO et l’UEMOA ont pris ces sanctions en raison du non-respect d’un chronogramme précédemment retenu avec la junte pour la tenue d’élection présidentielle avant le 27 février 2022. Les militaires avec à leur tête, le colonel Assimi Goïta ont annoncé leur intention de prolonger la transition de cinq ans. Ce que rejette la CEDEAO.