Archives

Restaurer l’Espoir : Guy Mitokpè a préféré partir pour ne pas "saboter" les activités du parti

Restaurer l’Espoir : Guy Mitokpè a préféré partir pour ne pas "saboter" les activités du parti

L’ex-député de la 7e législature, Guy Mitokpè a évoqué des raisons de sa démission du parti Restaurer l’Espoir (RE), de Candide Azannaï, en avril 2022. Il a abordé la question ce dimanche 14 août 2022 sur Océan Fm.

L’ex-député de la 7e législature, Guy Mitokpè a évoqué des raisons de sa démission du parti Restaurer l’Espoir (RE), de Candide Azannaï, en avril 2022. Il a abordé la question ce dimanche 14 août 2022 sur Océan Fm.

guy-mitokpeGuy Dossou Mitokpè, ex-secrétaire général du parti Restaurer l'Espoir 

Pourquoi Mitokpè a quitté Restaurer l’Espoir ? La question est restée sans réponse officielle depuis avril 2022. Le 11 avril, l’ex-député a notifié à son mentor et leader du parti RE, à travers un message sur WhatsApp qu’il quitte la formation. Le 12 avril, il a été reçu par le président Candide Azannaï qui a ensuite annoncé la démission du député au public. Qu’est-ce qui a bien conduit au divorce politique de l’ex-ministre Azannaï et son filleul ?, se sont interrogés les Béninois.

Quatre mois après sa démission, l'ancien secrétaire général du parti Restaurer l'Espoir rompt le silence. « J’ai été mis face à mes responsabilités et à un moment donné je me suis dit qu’il fallait trancher », a expliqué l’ex-parlementaire ce dimanche 14 août 2022 sur l’émission Cartes sur Table de Océan Fm. Après tout ce qu’il a vécu et appris au sein du parti, en particulier auprès de son mentor, démissionner a été pénible pour Guy Mitokpè. Au nom de tout ce qu’il y a eu entre lui et le parti et le président Azannaï, l’ex-secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir n’a pas voulu utiliser la formule fétiche, « pour convenance personnelle », qu’utilisent maints acteurs politiques pour justifier démission ou adhésion.

« J’ai voulu procéder ainsi parce que j’avoue que ce n’était pas une décision facile à prendre pour moi. Ça été un moment très difficile de ma vie. », a insisté l’opposant. Reconnaissant de ce que le parti et son chef ont fait pour lui, Mitokpè n’a pas voulu partir en claquant la porte ou sur un pied de guerre. « Je ne voulais pas remettre en cause, cette bonne ambiance, ces bons souvenirs (…) pour moi ce qui était normal était que je parte », explique-t-il sur ses motivations.

Un choix difficile

Si Guy Mitokpè en est arrivé à quitter le parti qui l’a fait, c’est bien pour une raison. Selon l’ex-député, il s’agit d’une question de « symbiose », de « bon sens ».

D’abord, a-t-il expliqué sur Océan Fm, il n’approuvait pas « certains termes de communication » qu’utilise son parti. « Je ne me sentais pas en symbiose », a-t-il fait remarquer. Continuer à appartenir au partir malgré cette dissension, dit-il, c’était « tricher » avec lui-même.

Ensuite, l’ex-SG de RE estime que dans l’ordre normal des choses, il peut arriver que l’élève grandisse et ne soit plus sur la même longueur d’onde que son maître d’alors. « Quel que soit l’amour que vous avez pour votre père ou un membre de votre famille, à un moment donné, chacun est appelé à faire sa propre expérience.  Si je ne grandis pas, si je ne décide pas de prendre mes responsabilités, c’est que j’ai un problème de bon sens », a souligné le député.

Dans l’opinion, d’aucuns estiment que ce départ cache un malaise au sein de cette formation d’opposition. A ces personnes Guy Mitokpè répond qu’il n’a eu aucun problème personnel avec les responsables du parti, les femmes, les jeunes, etc. « A un moment ma personnalité s’exprimait un peu trop et il y a que c’est le président Candide Azannaï qui est le président du parti et puis je ne pouvais pas remettre en cause son autorité au sein du parti », a martelé l’ex-secrétaire général de RE. Pour lui, remettre en cause l’autorité de son mentor, c’est « rentrer dans les prérogatives du chef de parti ». Ce qu’il n’entend pas faire. C’est pourquoi, justifie-t-il, entre quitter ou rester et « saboter » les activités de ce parti, il a préféré partir. « Je reconnais la place du président et je connais ma place de secrétaire général, au-delà, soit je quitte, soit je reste et je sabote les activités du parti; J'ai décidé de ne pas saboter...», a confié l'ex-secrétaire général du parti Restaurer l'Espoir. Guy Mitokpè a assuré n'être pas parti sur une base de "trahison" ou de "crise".