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Succession à Patrice Talon: Joseph Djogbénou parle de 2026

Succession à Patrice Talon: Joseph Djogbénou parle de 2026

Dans un peu moins de trois ans, le Bénin va organiser ses premières élections générales avec en point d’orgue, la présidentielle pour choisir le successeur de Patrice Talon. A l’Union progressiste le renouveau (UPR) prépare-t-on déjà ces échéances ? Dans un entretien, le président de ce parti politique de la mouvance, Joseph Djogbénou répond et tempère.

Dans un peu moins de trois ans, le Bénin va organiser ses premières élections générales avec en point d’orgue, la présidentielle pour choisir le successeur de Patrice Talon. A l’Union progressiste le renouveau (UPR) prépare-t-on déjà ces échéances ? Dans un entretien, le président de ce parti politique de la mouvance, Joseph Djogbénou répond et tempère.

Joseph Djogbénou, président du parti de la mouvance présidentielle, Union progressiste le renouveau

Joseph Djogbénou, président du parti de la mouvance présidentielle, Union progressiste le renouveau

Au Bénin, dans les coulisses des partis politiques, les tractations pour les échéances électorales de 2026 ont commencé. Au niveau de la mouvance présidentielle, la question de la succession de Patrice Talon se pose avec insistance et les manœuvres de couloirs se jouent. Mais, les acteurs politiques concernés se refusent de jouer, pour le moment, sur la place publique.

 

Le parti l’Union progressiste le renouveau (UPR) va-t-il se positionner pour offrir une alternative politique solide et convaincante aux Béninois ? « L’Union progressiste le renouveau, à travers ses instances, décidera le moment opportun de ses choix et continuer à être les soldats de la protection de notre démocratie », a répondu Joseph Djogbénou, président du parti, dans une interview publiée par Fraternité ce lundi 04 septembre 2023. 

 

Il a indiqué que pour le moment, le parti est « aux côtés du président de la République pour contribuer à la réalisation du Programme d’action du gouvernement ». Joseph Djogbénou ne veut pas de précipitation. « La Commission électorale nationale autonome (CENA) et les institutions de notre Etat n’ont pas lancé un processus électoral. Gardons-nous de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué », recadre-t-il.

 

Concernant les mouvements et regroupements qui se font actuellement par rapport à 2026, l’ancien président de la Cour constitutionnelle appelle à la patience. « J’observe beaucoup de mouvements et beaucoup d’agitations qui se focalisent sur une année en oubliant celles qui la précèdent. Je pense que nous gagnerions à nous concentrer plus sur celles-ci que sur celle-là », tempère-t-il.

 

 

« Ne nous détournons pas de l’essentiel ni de l’urgence que constitue la réponse à la demande sociale », a confié Joseph Djogbénou. Il estime qu’il faut, pour l’instant, parler de ce qui est urgent aux yeux des Béninois. « Parce que nous luttons pour le présent et le futur. Aujourd’hui, nous devons nous préoccuper de la rentrée des classes ; c’est pour bientôt. Nous devons nous préoccuper davantage de la santé de nos populations. Nous devons nous préoccuper du transport, de la qualité de nos routes, de la demande d’une partie importante de nos populations à l’accès aux infrastructures modernes. Nous devons nous préoccuper du renforcement de notre démocratie », relève-t-il.

 

Il rappelle que le 1er juillet 2023, les Nigériens ne « s’attendaient pas à une rupture de leur expérience démocratique » quelques semaines plus tard. Selon lui, la démocratie est une conquête quotidienne et « nous devons être des soldats de la protection de notre système démocratique ». Car, « qui ne regarde pas d’abord plus près et fixe plus loin, perd en orientation et en priorité, voire en responsabilité ».

 

Le professeur pense qu’il faut que « nous nous consacrions à ces besoins de notre population, que nous cherchions des solutions de nature à satisfaire durablement les préoccupations quotidiennes de nos concitoyens ».

 

Il estime que le Bénin a « plus de défis à surmonter que les autres ». « Nos ressources minières sont en espérance. Nous devons tout faire à la sueur de nos fronts mutualisés, avec nos deniers fiscaux. Concentrons-nous sur la gestion de ces ressources ; concentrons-nous à enregistrer moins de pertes en vies humaines dues aux manques de soins de qualité ; concentrons-nous à éviter aux jeunes d’aller ailleurs en l’absence d’écoles de qualité, de maîtres et d’enseignants de qualité, de réponses qualitatives à l’envie de la vie », précise le président de l’UPR.

 

Dans cette interview publiée par le quotidien Farternité, il invite chacun au travail. Car, « si ce qui doit être fait aujourd’hui n’est pas fait ou est insuffisamment fait, toutes les prétentions sont des illusions ». « Travaillons maintenant, travaillons bien », conclut Joseph Djogbénou.

 

 

 

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