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Affaire Steve Amoussou soupçonné d'être "Frère Hounvi": le secrétaire général du gouvernement togolais s'exprime

Affaire Steve Amoussou soupçonné d'être "Frère Hounvi": le secrétaire général du gouvernement togolais s'exprime

Le Secrétaire général du gouvernement togolais Christian Eninam Trimua a apporté quelques détails sur l’affaire Steve Amoussou au Togo. Il est notamment revenu sur ce que deviennent les mandats d'arrêt décernés par son pays dans cette affaire.

Le Secrétaire général du gouvernement togolais Christian Eninam Trimua a apporté quelques détails sur l’affaire Steve Amoussou au Togo. Il est notamment revenu sur ce que deviennent les mandats d'arrêt décernés par son pays dans cette affaire.

Christian Eninam Trimua , Secrétaire général du gouvernement togolais

Christian Eninam Trimua , Secrétaire général du gouvernement togolais

Les relations entre le Bénin et le Togo sont au beau fixe. Reçu fin octobre 2024 sur Global Africa Télésud, le secrétaire général du gouvernement togolais a expliqué que l’affaire Steve Amoussou n’a nullement dégradé les relations entre son pays et le Bénin.

 

Dans cette affaire, la justice togolaise avait émis des mandats d’arrêt contre quatre béninois soupçonnés d'avoir opéré, dans la nuit du 12 au 13 août 2024, ''l’enlèvement'' à Lomé de Steve Amoussou, soupçonné d'être le célèbre chroniqueur "Frère Hounvi". Le communiqué informant de ce mandat d'arrêt avait été lu à la télévision nationale togolaise dans le journal de 13H, dimanche 25 août 2024.

 

Environ deux mois après, Christian Trimua, secrétaire général du gouvernement togolais réitère que les faits étaient "regrettables" et son pays l’a "dénoncé". Mais, assure-t-il, après cette dénonciation d'une violation des droits internationaux par le Bénin, la tension s’est apaisée. « Nous avons échangé avec nos frères béninois sur cette procédure. Il y a une excellente entente sur la diligence de l’enquête », a affirmé le secrétaire général du gouvernement togolais.

 

Selon lui, aujourd'hui le Bénin et le Togo s’entendent "excellemment bien". Ces assurances confirment les propos du porte-parole du gouvernement béninois , il y a quelques jours.



Le 20 octobre 2024 sur Bip Radio, le porte-parole du gouvernement béninois a été interrogé sur la qualité des relations entre le Bénin et le Togo. Wilfried Léandre Houngbédji avait assuré que les relations entre les deux nations "sont ce qu’elles ont toujours été", en dépit de l’affaire Steve Amoussou.



Sur la question des mandats d'arrêts, le porte-parole du gouvernement togolais estime qu'après la condamnation de certaines personnes dans ce dossier au Bénin, le Togo ne peut plus revenir sur l’affaire pour reprendre le procès des mêmes personnes. « C’est un principe juridique partagé par tous nos pays. Une fois le problème résolu par le Bénin, le Togo ne peut pas le résoudre une seconde fois », a-t-il insisté.

 

Christian Trimua dit n’avoir pas encore vérifié l’état actuel de l’exécution des mandats, mais estime que « techniquement, le mandat d'arrêt devrait tomber ».  Le ministre a tenu à préciser que la procédure se poursuit pour  "toutes celles (les personnes , Ndlr ) qui n’ont pas fait l’objet de procédure". 

 

Les trois Béninois qui font l’objet de mandat d’arrêt international lancé par le Togo sont: Jimmy Gandaho, Géraud Gbaguidi et Ouanilo Mèdégan Fagla. Ces Béninois ont comparu devant les juges de la Cour spéciale, mardi 3 septembre 2024.

 

A l'issue du procès, la CRIET a déclaré Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi coupables d’arrestation illégale de Steve Amoussou. Ils ont alors écopé de 24 mois de prison dont 12 mois ferme. La CRIET a aussi condamné Gandaho et Gbaguidi à payer 5 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts à Steve Amoussou.  La juridiction a prononcé par contre la relaxe pure et simple au profit de Ouanilo Medegan Fagla.

 

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