Guy Sagna, député sénégalais au parlement de la CEDEAO
“Si le Parlement décide que le Togo doit rejoindre les pays de l'AES, pourquoi le Togo ne le ferait pas ? Je vais vous surprendre : demandez à la population togolaise si le Togo veut rentrer dans l'AES et vous verrez leur réponse. Ils vous diront oui.”Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères a jeté un pavé dans la marre avec ces déclarations dans un récent entretien avec VoxAfrica.
Ce qui nous lie avec les pays de l'AES c'est la même idéologie, c'est l'Afrique d'abord, c'est notre pays d'abord. Nous sommes dans une vision, nous sommes africains, nous sommes africanophone." #AES #Mali #Burkina #Faso #Niger
— Robert Dussey (@rdussey) January 17, 2025
#Africanophonie #APA
#GovTG… pic.twitter.com/PvUCLfVW1S
Ces propos tenus dans un contexte où la CEDEAO connaît une saignée avec le départ de trois pays du Sahel actuellement gouvernés par des putschistes, sonnent mal pour Guy Sagna, député sénégalais.
Le parlementaire sénégalais qui siège au parlement de la CEDEAO estime que c’est une façon d’exercer la pression sur l’organisation sous régionale après des dérives politiques.
« "Le Togo n’exclut pas de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES), ce n'est pas impossible." Cette déclaration du ministre des affaires étrangères du Togo n'est qu'un chantage que le président Faure Gnassingbé tente de faire à ses pairs chefs d'État de la CEDEAO », pense-t-il dans une publication sur sa page Facebook, son espace privilégié.
Pour Guy Sagna, «Le message est: si la CEDEAO parle de l'état de la démocratie au Togo, des mandats illimités au Togo, des prisonniers politiques au Togo, des violences d'État sur les citoyens africains du Togo...moi Faure Gnassingbé je rejoins l'AES.»
Le député sénégalais se demande si la CEDEAO va continuer à se taire sur la situation grave des droits humains au Togo. De son point de vue la CEDEAO comme l'AES sont interpellées.
0 commentaire
0 commentaire