Un jeune étudiant se jette dans la gueule du lourd pour 4500 FCFA. Il s’est illustré dans une affaire de commande de repas en ligne auprès d’un restaurant de la place. Son dossier a été évoqué, lundi 27 octobre 2025, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Le prévenu a comparu habillé d’une tenue traditionnelle (Bohoumba) surmontée de son gilet de détenu.
Selon l’accusation, le jeune étudiant a fait une commande de repas en ligne de 4500 FCFA. La commande lui a été livrée par un livreur. En possession de son repas, il a décidé de régler l’addition via un transfert Mobile money. Ce qui a été fait devant le livreur. Sauf que quelques minutes après le départ du livreur, le jeune étudiant a appelé le réseau GSM pour signaler un dépôt erroné. Les 4500 FCFA lui ont été rétrocédés.
Ayant constaté la supercherie de son client, le restaurant a saisi la police. Le jeune a été interpellé. Il a payé les 4500 FCFA. Convoqué à la barre, le mis en cause a plaidé coupable. Il a reconnu les faits Mais cette escroquerie aurait révélé sa moralité, selon le ministère public.
Accusations de cybercriminalités
Dans ses réquisitions, le représentant du ministère public a révélé des activités cybercriminelles dans le téléphone du prévenu. Le magistrat a confié qu’après son interpellation, son téléphone a été passé au peigne fin et les extraits ont prouvé que le jeune étudiant s’adonne à de l’escroquerie via internet. Cette infraction est prévue et punie par l’article 566 du Code du numérique en vigueur au Bénin.
Contre le jeune étudiant, le substitut du procureur spécial a requis 60 mois de prison ferme et deux millions de FCFA d’amendes pour les faits d’« escroquerie via internet ». Il a demandé au juge de confisquer le scellé qui a fait objet de l’enquête.
L’avocat du prévenu a plaidé la clémence de la Cour. Le conseil a fait savoir que son client a commis une faute dont il s’en souviendra toute sa vie. Selon l’avocat, le jeune étudiant avait obtenu une bourse et devrait regagner la France pour continuer ses études. D’après le juriste, son voyage était une semaine quand il a été interpellé. Le conseil a imploré la clémence du juge.
Après les plaidoiries de l’avocat, la Cour a renvoyé le dossier. Le délibéré est attendu en janvier 2026.
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