Photo de famille de la présentation du code de déontologie et d'éthique des médias au Bénin
La presse béninoise dispose d’un nouveau code de déontologie. Il a été présenté vendredi 28 février 2025 aux professionnels des médias par l'Observatoire de la déontologie et de l'éthique dans les médias (ODEM) et l'assemblée spéciale constituée des bureaux du CNPA et de l'UPMB.
Le code de déontologie s'intitule désormais ‘‘Code de déontologie et d'éthique des médias au Bénin (CDEM)’’. Une manière de l’harmoniser avec la dénomination de l'Observatoire de la déontologie et de l'éthique dans les médias (ODEM) au Bénin, selon l’article 1 de la décision portant actualisation du Code de déontologie et d’éthique dans les médias au Bénin.
Le nouveau code insiste sur la question de la désinformation. « Le Code a attiré l'attention des professionnels des médias sur l'urgence de vérifier et de revérifier les faits, donc d'utiliser au maximum les techniques de fact-checking, d'aller au contact pour vérifier davantage les faits, afin d'apporter des informations justes, crédibles au public », a explicité Ulrich Vital Ahotondji, président de l’ODEM.
Le code a aussi insisté sur la responsabilité des médias en ligne, notamment la gestion des commentaires suscités par leurs publications. L'usage éthique de l'intelligence artificielle est aussi prôné par le nouveau document acté.
Le nouveau document adopté accorde la part belle à l'inclusion et le genre. « Les journalistes à besoins spécifiques ont besoin d'être pris en charge. La femme a droit à un statut dans la rédaction », a justifié Ulrich Vital Ahotondji, président de l’ODEM.
Le recueil de principes et de règles en journalisme au Bénin, souligne par ailleurs l'importance d'établir un comité éthique et de déontologie au sein des rédactions pour garantir la qualité des contenus, tout en rappelant aux journalistes leur devoir de compétence.
« Le Code a insisté sur la mise en place d'un comité éthique et d'ontologie à l'intérieur des rédactions. Qu’il y ait un premier tamis, que les journalistes puissent déjà eux-mêmes veiller à la qualité des contenus et des productions », a rapporté le président de l’ODEM.
Le Code, poursuit-il, « a insisté sur le devoir de compétence des journalistes d'aborder des sujets dont on est sûr, d'interroger des experts qualitativement pour continuer à servir des informations de qualité ».
En termes de chiffres, le nouveau code passe à 33 articles dont 25 devoirs et 8 droits. Il existe désormais un petit glossaire pour clarifier la sémantique de certains usages journalistiques et juridiques. Douze directives y sont inscrites pour appuyer et canaliser certaines pratiques courantes au sein de la profession.
Des perspectives pour une vulgarisation du nouveau code
Avec ce nouvel instrument, l'assemblée spéciale et l'ODEM prévoient de parcourir bientôt les divers départements pour informer, former et engager les professionnels des médias sur les nouveaux principes. Une tournée des institutions de la république sera également faite pour la transmission du nouveau code aux autorités nationales.
Avec l'appui des partenaires, le code sera édité en petits livrets pour une large diffusion, ont assuré les membres de l'assemblée spéciale et l'ODEM.
Des campagnes de sensibilisation seront par ailleurs organisées pour informer le public et les administratifs sur le code. Des traductions en langues nationales sont prévues pour faciliter la diffusion du nouvel outil de travail, ont assuré les responsables de l'assemblée spéciale et l'ODEM.
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