Deux semaines d'inactivité contre toute attente. Au Mali, écoliers, étudiants et enseignants sont priés de rester chez eux pendant deux semaines. La raison? Une pénurie de carburant généralisée qui s’est accentuée.

Dimanche 26 octobre, les ministres chargés de l’éducation au Mali se sont retrouvés dans l’obligation d’annoncer cette suspension des activités scolaires et académiques à travers un communiqué conjoint lu à la télévision nationale. Ils ont annoncé l’arrêt des cours dans tous les établissements scolaires et universitaires du pays. La mesure, exceptionnelle, prend effet dès le lundi 27 octobre et se poursuivra jusqu’au dimanche 9 novembre 2025 inclus. 

La reprise des activités pédagogiques est fixée au lundi 10 novembre 2025.  La suspension résulte « des perturbations dans l’approvisionnement en carburant », qui impactent directement les déplacements des enseignants, élèves, étudiants et personnels administratifs. Les enseignants, personnels administratifs, élèves et étudiants rencontrent des difficultés pour rejoindre leurs établissements. 

Il est annoncé que des dispositions sont mises en œuvre pour réaménager les calendriers scolaire et universitaire afin d’assurer la « continuité pédagogique et l’exécution complète des programmes ».

Les ministres signataires remercient « la communauté éducative pour sa compréhension, son engagement et son sens du devoir patriotique ».

Au-delà des acteurs de l’éducation dont la  mobilité est réduite, la pénurie de carburant au Mali touche tous les secteurs d’activités. Les stations services en manque du précieux liquide sont assaillies par de longues files d’attente de clients qui vivent de l’espoir des rares livraisons. 

La pénurie de carburant serait aggravée par des attaques ciblant des camions-citernes de ravitaillement provenant du Sénégal ou de la Côte d’Ivoire.