Le Caucus des femmes parlementaires du Bénin s’engagent pour des élections générales apaisées. Réunies dans la salle polyvalente Antoine Kolawolé Idji, le vendredi 12 décembre 2025, aux côtés des cadres de l’Assemblée nationale, des responsables de la plateforme électorale des organisations de la société civile et de l’Institut pour la Gouvernance démocratique (IGD), les élues ont apposé leur signature au bas de la Charte de la paix et de la non-violence pour les élections générales de 2026.

Cette signature de la Charte de la paix a donné lieu à des messages. Pour Landry Gaye, représentant de la plateforme électorale des OSC du Bénin, il s’agit d’« un acte symbolique mais aussi politique majeur ». « En acceptant de signer la charte de la paix et de la non-violence, le Caucus des femmes parlementaires du Bénin pose un acte de courage politique, de patriotisme. Une ambition politique ne peut prévaloir sur la paix nationale », a-t-il affirmé, détaillant les engagements pris : promotion de campagnes responsables, rejet de la haine et des intimidations, respect des résultats, apaisement des bases et prévention des risques sur l’ensemble du territoire. « Vous devenez ainsi les gardiennes du vivre-ensemble, les ambassadrices de la paix électorale », a-t-il insisté.

Dr Azizou Imorou de l’IGD a précisé que cette charte est une initiative conjointe de l’IGD et de la plateforme des OSC coordonnée par le WANEP, dans le cadre du programme RAPPID, mis en œuvre avec l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite.

« L’objectif est de susciter une implication personnelle des femmes députées, toutes sensibilités politiques confondues, dans la promotion de la paix avant, pendant et après les élections de 2026 », a-t-il expliqué, évoquant également la contribution de l’initiative à la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité.

Au nom de ses collègues, la députée Djamilatou Sabi Mohamed a pris des engagements clairs. « Notre pays, le Bénin, s’apprête à vivre un moment décisif avec les élections générales de 2026. En tant que femmes députées, mères de la nation et représentantes du peuple, nous avons un devoir impérieux : celui d’être les gardiennes de la concorde nationale », a-t-elle déclaré, affirmant la volonté du Caucus de promouvoir des « votes Fifa », « des votes dans la paix et la sérénité ».

« Cette Charte n’est pas un simple document, c’est le lancement d’une véritable campagne de sensibilisation », a-t-elle conclu, annonçant un travail de terrain aux côtés des OSC et de WANEP-Bénin pour faire des scrutins de 2026 « une fête de la démocratie béninoise et non une source de division ».

De l’équipement pour le Caucus

Au cours de cette cérémonie, le Caucus des femmes parlementaires du Bénin a reçu un appui matériel. Le lot remis comprend notamment deux ordinateurs portables HP, une imprimante multifonction, des onduleurs, des accessoires informatiques, un projecteur portable ainsi qu’un ensemble de fournitures de bureau.

L’appui inscrit dans le cadre du projet de renforcement du leadership des femmes en politique, financé par l’Ambassade des Pays-Bas au Bénin. « Cette dotation vise à contribuer à l’amélioration de l’efficacité opérationnelle du Caucus et à l’atteinte de ses objectifs programmatiques », a expliqué Dr Azizou Imorou, directeur de l’IGD. Depuis 2023, a-t-il rappelé, son institution accompagne le Caucus dans plusieurs initiatives structurantes.

Le directeur de l’IGD a également évoqué le projet « Jeune assistance de députés », qui a permis de mettre à la disposition de chacune des 29 femmes parlementaires de la 9ᵉ législature un assistant ou une assistante issu(e) de son parti politique, toujours avec l’appui de l’Ambassade des Pays-Bas.

Prenant la parole, l’honorable Djamilatou Sabi Mohamed a salué la portée du don, remercié le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, pour avoir autorisé l’activité, ainsi que les partenaires du Caucus, notamment l’IGD, la plateforme des OSC et WANEP-Bénin. « Ce lot de matériel informatique et de bureau est bien plus qu’un simple don. Il va nous permettre de travailler plus vite et mieux. En modernisant nos outils, nous assurons la mémoire de nos actions et un suivi rigoureux de notre travail législatif », a-t-elle déclaré.