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Nigeria : démission du ministre Uche Nnaji après des accusations de faux diplômes

Nigeria : démission du ministre Uche Nnaji après des accusations de faux diplômes

Au Nigéria, le ministre nigérian de l'Innovation, de la Science et de la Technologie, Uche Nnaji, a démissionné quelques jours seulement après la publication d’une enquête journalistique l’accusant d’avoir falsifié ses diplômes universitaires.

Au Nigéria, le ministre nigérian de l'Innovation, de la Science et de la Technologie, Uche Nnaji, a démissionné quelques jours seulement après la publication d’une enquête journalistique l’accusant d’avoir falsifié ses diplômes universitaires.

Uche Nnaji, ministre nigérian accusé d'avoir falsifié ses diplômes

Uche Nnaji, ministre nigérian accusé d'avoir falsifié ses diplômes

Accusé d'avoir falsifié ses diplômes, Geoffrey Uche Nnaji, ministre nigérian de l'Innovation, de la Science et de la Technologie, a déposé sa démission mardi 7 octobre 2025.

 

Dans un article intitulé « Le faussaire en série de diplômes au sein du gouvernement Tinubu », le journal Premium Times a révélé, au terme d'une investigation journalistique, que Uche Nnaji, ministre de l'Innovation, de la Science et de la Technologie, aurait falsifié son diplôme de licence et son certificat de service national.

 

« Nous avons commencé à enquêter sur les titres de compétences de M. Nnaji le 23 octobre 2023, après qu'un lanceur d'alerte nous a alertés sur des divergences présumées dans les certificats du ministre et nous a exhortés à mener une enquête », indique le journal.

 

Des incohérences dans les documents universitaires

 

Le CV du ministre accusé avait été lu le 22 août 2023 lors de la cérémonie d'investiture des ministres du président Tinubu. Il y était indiqué que Geoffrey Uche Nnaji détenait une licence en biochimie et microbiologie, obtenue en 1985 à l’Université du Nigéria à Nsukka (UNN). Il y était également mentionné un certificat de service national délivré par le National Youth Service Corps en 1986.

 

Un haut responsable de l'université a déclaré au journal que Nnaji avait été admis en 1981 mais n'avait jamais terminé ses études ni reçu de certificat. Le National Youth Service Corps (NYSC) a également déclaré que le certificat obligatoire de service national présenté par Nnaji en avril 2023 ne pouvait pas être vérifié.

 

Le journal affirme avoir aussi obtenu « une lettre que Uche Nnaji a écrite à l'université le 1er mai 1986, demandant qu'on lui accorde une autre opportunité de suivre un excellent cours terminal en septembre de la même année ».

 

« Nous avons également obtenu une copie du procès-verbal de la 20e cérémonie de remise des diplômes de l'université, qui contient les noms des étudiants diplômés en 1985. Le nom de M. Nnaji n’y figurait pas », assène le journal.

 

Quelques jours après la parution de l'article, Uche Nnaji a annoncé sa démission du gouvernement. « Il ne s'agit pas d'un aveu de culpabilité, mais plutôt d'une décision de principe visant à respecter le caractère sacré de la procédure régulière et à préserver l'intégrité de la procédure judiciaire actuellement en cours devant le tribunal », a-t-il écrit.

 

« Le président Bola Ahmed Tinubu a accepté la démission de Geoffrey Uche Nnaji, ministre de l'Innovation, de la Science et de la Technologie, suite à certaines allégations portées contre lui. » C’est ce qu’a indiqué Bayo Onanuga, conseiller spécial du président Bola Tinubu, dans un communiqué consulté par Banouto sur le site de la présidence nigériane.

 

Dans sa note de démission, le ministre nommé en août 2023 « a déclaré avoir été la cible de chantage de la part d’opposants politiques », rapporte le conseiller spécial du président nigérian.

 

L'opposant Atiku Abubakar a appelé à une enquête indépendante et transparente sur cette affaire, affirmant que Nnaji aurait dû être « sommairement renvoyé et poursuivi pour tromperie et falsification ».

 

« Les Nigérians méritent de connaître la vérité sur ceux qui président à leur vie et à leurs ressources », a publié Abubakar sur X.

 

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