Patrice Talon livre son dixième et dernier discours sur l’état de la nation devant l’Assemblée nationale chargé d’émotion. Au début, Patrice Talon a d’abord fait parler son cœur. Il a d’emblée posé le ton de cette prise de parole particulière. « En général les au revoir doivent être court et bref pour que l’émotion ne monte pas trop », a expliqué le chef de l’État. 

Cette charge émotionnelle, assumée dès l’entame, a fini par se traduire jusque dans le fil du discours. Dans son discours, Patrice Talon a égrainé un chapelet de voeux et de souhaits pour le Bénin. « Je voudrais dire à tous les béninois de l’intérieur et de l’extérieur que nous n’avons aucune raison de craindre l’avenir. Je veux leur dire que nous que nous avons trouvé notre chemin, de faire confiance au Bénin. De faire confiance aux générations successives désormais active pour notre bien commun pour notre développement », a enchaîné le chef de l’État.

Toujours s’adressant aussi bien aux citoyens vivant sur le territoire national qu’à ceux de la diaspora, le chef de l’État a invité à ne avoir « aucune crainte ». «L’âme du Bénin veillera et le meilleur est à venir », martèle-t-il, optimiste.

Poursuivant, le chef de l’État a même fait un lapsus sur l’année en cours. « Telles sont ma prière et mes vœux pour l’année 2026 qui s’achève ou qui s’annonce plutôt pardon », s’est-il brièvement trompé.

« Je vais trop vite hein, 2026 n’est pas encore arrivée », s’est-il racheté, avant d’en donner la clé de lecture. Il a justifié ce lapsus par la circonstance émotive de ce discours. « Mesdames et messieurs vous aurez compris que l’émotion m’a étreint », a-t-il affirmé devant l’assistance, qui en chœur s’est mise debout pour applaudir le chef de l’État.

De même, à la fin de son message à la nation, Patrice Talon n’a pas pu s’empêcher d’extérioriser quelques mots sous le coup de l’émotion. Dans son propos, il a résumé l’esprit de cette séparation annoncée. « Il est difficile de se quitter quand on s’aime mais la grandeur de l’âme, le devoir, l’amour requièrent qu’il faut savoir se dire au revoir pour laisser la place à d’autres », a-t-il déclaré.

Le chef de l’État a ensuite projeté son regard au-delà de son propre mandat, imaginant l’avenir du pays sans lui aux commandes. 

« Je voudrais vous souhaiter à vous et à tout le monde que bientôt ceux qui viendront ici ou celui qui viendra ici (…) pour vous entretenir sur l’état de la nation, vous donne le sentiment que les choses s’améliorent, que le Bénin continue son chemin et que le meilleur va se gouter de plus en plus par les uns et les autres. », a-t-il prié.

Patrice Talon s’est même projeté sur son “après mandat”. « Je voudrais que dans les rues de Cotonou chez moi, ou dans un café, dans un bar, ou chez des amis, en regardant le prochain faire son discours sur l’Etat de la Nation...», a-t-il indiqué 

«...Je voudrais constater que dans tel ou tel domaine que les choses sont allées encore plus loin que ce que nous avons fait ensemble, je voudrais que l’âme du Bénin y veille. J’ai confiance et je vous invite à avoir autant confiance (…) Je pris le ciel de nous exaucer », a-t-il ajouté.

Au pouvoir depuis avril 2016, le chef de l'État achève son second quinquennat dans moin d’un semestre. Le Bénin devrait connaître son successeur en avril 2026 à l’issue de la présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 12 avril 2026.