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Droits de l’homme au Bénin : la CBDH ouvre sa section régionale de l’Atacora à Natitingou

Droits de l’homme au Bénin : la CBDH ouvre sa section régionale de l’Atacora à Natitingou

La Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH) a procédé ce mercredi 23 mars 2022 à l’ouverture de sa section régionale de l’Atacora-Donga. La cérémonie s’est déroulée à Natitingou. A l’occasion, l’Officier des droits de l’homme (ODH) des deux départements a été installé dans ses fonctions.

La Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH) a procédé ce mercredi 23 mars 2022 à l’ouverture de sa section régionale de l’Atacora-Donga. La cérémonie s’est déroulée à Natitingou. A l’occasion, l’Officier des droits de l’homme (ODH) des deux départements a été installé dans ses fonctions.

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Une vue de la cérémonie d'ouverture la la section régionale Atacora de la CBDH

 

La CBDH veut se rapprocher des populations pour mieux les servir. Et pour atteindre cet objectif, il lui faut des représentations sur toute l’étendue du territoire national. Ce mercredi 23 mars 2022, la Commission béninoise des droits de l’homme a procédé à l’ouverture de sa section régionale de l’Atacora et de la Donga. A l’occasion, l’Officier des droits de l’homme (ODH) pour le compte des deux départements a été installé dans ses fonctions.

La section régionale Atacora-Donga, explique Apollinaire Emérico Adjovi, trésorier général adjoint de l’institution, est un service déconcentré de la CBDH. Dans cette logique, Waliou Chitou, l’ODH installé ce mercredi fait partie du personnel de la commission et va travailler pour la promotion et la protection des droits de l’homme dans sa zone de compétence.

 « Dans l’exercice de son rôle institutionnel dérivé, l’ODH se doit donc de faire preuve de coopération avec les services déconcentrés et décentralisés de l’Etat et il est contraint au respect de la hiérarchie », a souligné le commissaire Adjovi. C’est pourquoi, dans son fonctionnement, conseille-t-il, l’ODH doit va faire preuve de de courtoisie, être empreint d’humilité à l’endroit des autorités départementales, communales, locales et des organisations de la société civile (OSC). Le développement de la coopération avec les services déconcentrés et décentralisés de l’Etat, poursuit le TGA de la CBDH, permettra à l’ODH d’intégrer facilement certains milieux afin de développer des rapports avec des organisations non gouvernementales qui se consacrent à la promotion et la protection des droits de l’homme.

Fondement, rôle, mission et valeurs de l’ODH

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Ouverture de la cérémonie d'installation de la section régionale Atacora de la CBDH

 

« L’officier des droits de l’homme (ODH) a pour mission de faire connaître et promouvoir la CBDH dans son mandat et sa mission auprès des populations et institutions locales de l’Atacora et de la Donga et a à contribuer à l’exécution du mandat de la CBDH en organisant des activités de promotion et de protection des droits de l’homme dans sa sphère de compétence », fait savoir le commissaire Adjovi.

A ce titre, il va recevoir et transmettre les requêtes relatives au cas de violation ou d’atteinte aux droits de l’homme à la Commission basée à Cotonou. L’ODH, détaille également le commissaire, est appelé à aider la CBDH dans l’instruction des requêtes, à travers la collecte des informations sur le terrain. Il est également habilité à rapporter à la commission toutes les situations de violation dont il est témoin ou est informé, dans sa zone d’affectation. L’ODH Atacora-Donga, apprend Apollinaire Emérico Adjovi, va contribuer à l’élaboration du rapport annuel de la CBDH sur la situation des droits de l’homme au Bénin. C’est pourquoi, le commissaire invite toutes les autorités des deux départements à lui faciliter le travail pour l’atteinte de ses objectifs.

Pour bien accomplir sa mission, l’ODH doit faire preuve de certaines valeurs. Selon le commissaire Adjovi, les premières sont entre autres : l’intégrité, l'éthique, l’équité, le respect mutuel, l’esprit de coopération et une attitude responsable à l’égard des autres. La loyauté, la probité, l’indépendance et l’absence de conflit d’intérêt et surtout l’obligation de réserve, ajoute-t-il, sont les autres valeurs que doit avoir un ODH.

L’ouverture des sections régionales et les installations des Officiers des droits de l’homme, apprend Sidikatou Adamon Houédété, vice-président de la commission, ont leur fondement dans l’article 3 alinéa 2 de la loi n° 2012-36 de 15 février 2013 portant création de la CBDH. « L’objectif est d’être plus proche de la population en vue de mieux la servir », a-t-elle rappelé. Désormais, s’est-elle adressée aux populations, « pour toutes questions de violations et d’atteinte des droits de l’homme, vous pouvez saisir l’ODH qui est l’œil et les oreilles de la CBDH mais ne décide pas en lieu et place de la CBDH ».

 A l’endroit de Waliou Chitou, la vice-présidente de la CBDH a prodigué des conseils. « Pour réussir votre mission, vous devez développer des qualités d’écoute, de rigueur exceptionnelle, d’analyse et de réédition de compte ». Elle a également invité les OSC des deux départements à avoir une « franche collaboration franche » avec l’ODH pour l’atteinte des objectifs.

La cérémonie a connu la présence des autorités départementales et communales, des acteurs de la société civile, de la justice et des forces de sécurité publique. Représentant la préfet de l’Atacora, le secrétaire général de la préfecture s’est réjoui de la création d’une section régionale de la CBDH dans le département. « Sans toute suite renvoyer l’officier à sa mission, je voudrais lui rappeler que la tâche est immense. La tâche est grande parce que vous aurez responsabilité de sensibiliser toute cette population, vous irez dans nos contrées… », a lancé Abdoulaye Affo à l’endroit de l’ODH.

Une réalité grâce à l’USAID

La création des sections régionales de la CBDH et l’installation des ODH ont été rendues possible grâce au projet « Advancing Rights in Benin ». Ce programme piloté par la CBDH est soutenu par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) avec l’appui technique de l’Association du barreau américain (ABA ROLI).

Sous la houlette de ABA-ROLI, apprend Dr Mourtada, directeur-pays de l’organisation, la CBDH a procédé à un "recrutement compétitif" de six (6) ODH pour couvrir le territoire national. Ces officiers et leurs suppléants, détaille la vice-présidente de la commission, ont suivi du 23 au 26 janvier 2022, une formation sur les institutions nationales des droits de l’homme (INDH) dont la CBDH. S’en sont suivies leurs installations qui se poursuivent d’ailleurs. « Cette présence s’inscrit dans l’appui à la vision stratégique de la CBDH qui a voulu faire de l’accessibilité et de la proximité, un de ses objectifs majeurs. ABA-ROLI a décidé d’aider la commission dans son objectif de rapprochement vers ses cibles », a expliqué Dr Mourtada ce mercredi à Natitingou.

Il a saisi l’occasion pour saluer le dévouement, l’engagement et la qualité du travail de la CBDH. « Je suis tout à fait touché de voir le sérieux de travail qu’ils sont en train d’abattre. Il y a des gens qui croient vraiment à l’idéal démocratique du Bénin », s’est-il réjoui. Le représentant-pays de ABA-ROLI reste convaincu que l’ODH installé ce jour va contribuer à améliorer de « manière significative » la promotion et la protection des droits de l’homme dans son sa zone de couverture, voire au Bénin.

Avant la cérémonie de Natitingou, la CBDH a procédé à l’installation des Officers des droits de l’homme (ODH) de l’Atlantique, du Zou et du Mono. Samedi 26 mars 2022, la commission sera à Parakou pour l’installation de l’ODH du Borgou.