Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement béninois
Quelques jours seulement après l’invalidation de la candidature du duo du parti Les Démocrates pour la présidentielle d’avril 2026, l’ex-président Boni Yayi a dénoncé une politique d’exclusion systématique orchestrée par le régime en place depuis 2016.
Dans une déclaration diffusée le 29 octobre 2025 sur la chaîne YouTube de son parti, l’ancien chef de l’État a accusé son successeur d’aller à l’encontre des lois qu’il a lui même promulguées.
Interrogé sur cette affirmation, Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement affirme que les accusations de Boni Yayi ne seraient qu’un moyen de détourner l’attention des véritables responsabilités.
Il juge « curieux» qu’en dépit des «dénonciations» internes sur la gestion du parti Les Démocrates, «monsieur Boni Yayi ne se remette pas en cause et cherche un bouc émissaire pour justifier les déboires que connaît son parti du fait de sa gestion décriée. »
Le porte-parole pointe du doigt ce qu’il considère comme une constante chez l’ancien président. Selon lui, ceux qui l’ont vu à l’œuvre dix ans durant savent que, lorsque tout allait bien, il s’en attribuait le mérite. «Et quand ça n’allait pas, il n’était jamais au courant, ou alors l’enfer c’était les autres», raille le porte-parole du gouvernement.
Pour lui, il faudra replacer les «déboires» du parti dans le cadre de sa gestion. Car, justifie-il, «avec ce qu’on voit depuis quelque temps, ce serait un euphémisme d’affirmer que le ver est dans le fruit, car visiblement c’est un très gros ver d’ailleurs qui ronge. »
Le parti Les Démocrates avait vu son duo de candidats pour la présidentielle de 2026 privé du parrainage nécessaire après l’invalidation de la fiche de parrainage de son député Michel Sodjinou. Sur demande du parlementaire, cette décision actée, par une ordonnance du tribunal de Cotonou, a conduit le parti à épuiser tous les recours légaux possibles sans obtenir gain de cause.
Le 24 octobre 2025, Boni Yayi a même rencontré le chef de l’État dans ce cadre mais visiblement sans obtenir gain de cause. Quelques jours plus tard, en faisant le point de cette rencontre, il a affirmé que le régime de Patrice Talon met en œuvre une « politique d’exclusion systématique », contraire aux textes légaux et constitutionnels.
 
                             
                
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