L’audience électorale du 14 novembre 2025 à la Cour suprême du Bénin n’a fait l’objet d’aucune intention malveillante ou couverture médiatique particulière. Le cabinet du président de la juridiction, à travers un communiqué en date du 21 novembre 2025, signé par son directeur, l’assure. 

Le communiqué intervient alors que sur les réseaux sociaux la polémique enfle après l’apparition d’une vidéo de l’audience électorale. L’audience a porté sur l’examen du recours du parti Les Démocrates contre la Commission électorale nationale autonome (CENA) après le rejet de sa candidature pour les élections communales de janvier 2025. 

Certains commentaires laissent croire que l’audience relative à la requête du parti dirigé par l’ex-président est la première enregistrée. Des internautes pensent également que le président de la Cour a humilié le représentant du principal parti d’opposition au régime de Patrice Talon. 

Pas de traitement différencié. Le cabinet du président de la Cour suprême a fait savoir que l’audience électorale du 14 novembre 2025 n’est pas la première diffusée en direct. « Depuis le 12 octobre 2023, les audiences juridictionnelles des deux chambres (judiciaire et administrative) peuvent être suivies en direct par tous ceux qui le désirent », informe le communiqué. 

Dans la dynamique de modernisation et de transparence judiciaire, informe le communiqué, la Cour suprême s’est dotée d’un système de diffusion en direct de ses audiences juridictionnelles qui sont par essence publiques. 

« Les services techniques de la Cour ne font aucun traitement différencié des audiences diffusées », assure le cabinet du président de la Cour suprême dans son communiqué. 

Tigri humilié par le président de la Cour? Le cabinet du président de la Cour suprême rejette également les allégations selon lesquelles lors de l’audience le représentant du parti Les Démocrates a été humilié. 

« Il n’aura jamais été dans l’intention des membres de la Cour d’humilier qui que ce soit, encore moins le représentant déclaré du parti Les Démocrates, qui a bénéficié du président de la Cour de tous les égards qui lui sont dus, lui qui a affirmé de façon circonstanciée que monsieur Allassane Tigri, qu’il a fréquenté au plan professionnel par le passé, était un homme de rigueur et un grand intellectuel de notre pays », a souligné le communiqué. 

Les commentaires que font nos compatriotes sur les débats auxquels cette audience a donné lieu, avec l’audition du représentant de la Commission Électorale Nationale Autonome et du directeur général des impôts, n’engagent que les auteurs desdits commentaires, souligne le communiqué. 

« La Cour suprême tient à réaffirmer que la justice n’est et ne constituera jamais un enjeu politique au Bénin. Elle est un service public éminent. Il n’y a que la loi qui commande au juge. Elle est des fois dure, mais elle reste la loi. Le juge n’a qu’un seul devoir : l’appliquer dans sa lettre et dans son esprit », conclut le cabinet du président de la Cour suprême.