Patrice Talon, président du Bénin
Il ne suffit plus d’être Béninois pour prétendre diriger le Bénin, selon Patrice Talon. Après près de 10 ans au pouvoir, le chef de l’État béninois a prononcé son dernier discours sur l'état de la nation à l’Assemblée nationale, mardi 23 décembre 2025 à Porto-Novo. Dans son intervention, le locataire de la Marina a affirmé que « diriger la nation béninoise ne doit plus être perçu comme un droit, mais plutôt comme un devoir qui requiert de la disponibilité, de la vision, de la compétence et de l'application ».
Pour Patrice Talon, « pour nous diriger au Bénin, nous protéger, assurer notre développement et notre bien-être, il faut en être capable et le mériter politiquement ». Un aspirant à la plus haute fonction de la République doit désormais, a-t-il laissé entendre, avoir l’humilité, le sens du devoir et le sacrifice de soi.
« C'est pourquoi, de plus en plus, la démocratie se définit essentiellement chez nous au Bénin comme un facteur de développement et de promotion du bien-être citoyen. Elle n'est plus un prétexte de pagaille, de corruption et d'impunité », a-t-il déclaré.
Arrivé au pouvoir en 2016, Patrice Talon a multiplié les réformes dans les secteurs socio-économique et politique. Ces réformes ont permi au Bénin, assure le gouvernement, d'amorcer le développement avec une croissance économique reconnue par diverses institutions internationales dont la Banque mondiale.
Sur sa gestion, le chef de l'État est critiqué par l’opposition. Il est accusé de restreindre les libertés publiques, mais aussi d’organiser des élections exclusives.
Le vote du Code du numérique jugé restrictif de la liberté d’expression et de presse, les modifications du Code électoral et des révisions de la Constitution par une majorité à la cause de Patrice Talon au Parlement n’ont pas été du goût de certains acteurs e la société civile et de l’opposition.
Au Palais des gouverneurs, le chef de l’État sortant a assuré que ‘’les différentes réformes opérées ‘’permettront véritablement et définitivement de mettre la démocratie au service du développement des concitoyens et non au service exclusif des acteurs politiques’’.
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